Histoire des immigrations est & sud-est asiatique en France
Pendant la Première Guerre mondiale, on a vu le recrutement de 92 000 Indochinois et près de 140 000 Chinois de Shandong venus travailler ou combattre en France. Après la guerre, la plupart des Chinois sont retournés en Chine, mais quelques milliers sont restés en France. Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, 27 000 tirailleurs et travailleurs indochinois ont également été recrutés. Dans les années 1960, entre 30 000 et 35 000 réfugié.es du Vietnam, du Cambodge et du Laos, des boat people, sont arrivé.es en France. Beaucoup de ces réfugié.es sont venu.es vivre dans le 13ᵉ arrondissement et ont créé le plus grand quartier asiatique de toute l'Europe. Une autre vague d’immigration a eu lieu vers 1975 après la chute de Saigon. 145 000 réfugié.es indochinois.es se sont alors installé.es en France entre 1975 et 1977, dont 50 à 60 % étaient d’origine chinoise. 70 % des boat people qui ont quitté le Vietnam étaient d’ethnie chinoise, et cette proportion était encore plus importante parmi ceux qui se sont dirigés vers les pays occidentaux ; la plupart des personnes asiatiques du 13ᵉ, venu.es de l'ancienne Indochine sont d'origine Teochew, et leurs familles sont parties de Chine pour s'installer au Vietnam, au Cambodge, et au Laos (la plupart des Teochew du 13ᵉ viennent du Cambodge) et ont ensuite fuit la prise de pouvoir des régimes communistes dans les années 1970.
Fascicule des Jeunes Teochew de France
Pour plus d'informations sur l'histoire de l'immigration est et sud-est asiatique en France, cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder au site web de l'exposition Immigrations est et sud-est asiatiques depuis 1860 au Musée de l'histoire de l'immigration.
Aujourd'hui, la plus grande communauté asiatique de Paris se situe autour du Triangle de Choisy dans le 13ᵉ arrondissement (avenue d'Ivry, avenue de Choisy, et le Boulevard Masséna), où l’on trouve des supermarchés, des restaurants, des petites entreprises, et de nombreuses associations asiatiques ainsi que des temples bouddhistes, églises catholiques et autres organisations religieuses qui peuvent également être trouvés. Il est important de noter, cependant, que cette communauté n’est pas reflétée dans les statistiques du recensement, car beaucoup d’Asiatiques sont devenus citoyens français, et de nombreux Asiatiques travaillant dans ce quartier vivent en banlieue, notamment à Ivry, Aubervilliers, et Lognes. Ainsi, le quartier asiatique du 13ᵉ se définit comme un centre économique, culturel, et social pour les Asiatiques de Paris, de France, et d'Europe. Il est important de noter que l'on retrouve également beaucoup de résidents du 13ᵉ d'origines française et/ou maghrébine, et africaine.